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Les ados ne sont pas des adultes
Image par Kathy Bugajsky de Pixabay
Enseignante au secondaire
En ce temps de grand confinement, j’ai lu beaucoup de commentaires sur nos adolescents. Sommes-nous portés à les juger trop rapidement? Avons-nous parfois comme attentes qu’ils se comportent comme des adultes?
François Hertel a dit un jour: «Rien de plus terrible, quand on a été un enfant de talent, de n’être plus qu’un adolescent qui se cherche.»
Et quel contexte difficile en ce moment pour se trouver! Comment se sentent-ils? Comment vivent-ils ce confinement? Est-ce qu’ils en parlent vraiment? Est-ce qu’ils le savent eux-mêmes? Une chose est certaine, nous ne sommes pas dans leur tête et leur coeur. Et nous sommes encore moins dans leur maison. Est-ce que les deux parents ont recommencé à travailler? Quelle est l’ambiance familiale? Y a-t-il de la violence verbale ou psychologique? Sont-ils bien supportés?
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Les soucis
Image par Heike Frohnhoff de Pixabay
Enseignante au primaire
Souci : Portant mal son nom, le souci est une plante à la couleur fort gaie qui, bien loin d’attirer les problèmes, repousse les parasites au potager et soulage les petits problèmes de santé. –https://www.aujardin.info/plantes/souci.php
J’avais lu un article au début de ma carrière: “Find Your Marigold”. Il m’avait beaucoup parlé et il me semble encore plus adéquat en ce moment. Il parle de trouver les “plants de soucis” (marigold), cette plante amie du jardinier, dans notre entourage scolaire. Cet article mentionne aussi les “noyers” (walnut tree) comme étant ces collègues dont la présence alourdit notre façon de percevoir la situation.
Que je sois ou non d’accord avec la réouverture des écoles a peu d’importance. Je suis jeune, j’habite seule, je suis en santé, je vais me plier aux demandes. Ensuite, il reste à savoir comment gérer l’incertitude, planifier l’imprévisible puisque le retour à l’école semble bel et bien inévitable. Ce que je vais mentionner dans les prochaines lignes ne vous empêche pas de partager vos inquiétudes avec vos patrons, vos représentants syndicaux ou vos élus. Je ne prétends pas que la situation sera miraculeusement plus facile en appliquant 3 ou 4 principes. J’espère simplement que la situation, aussi imprévisible soit-elle, sera un peu moins difficile à vivre, un peu moins anxiogène aussi.
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Parce que, tu sais, je les aime mes élèves…
Image par congerdesign de Pixabay
Enseignante au primaire
Vendredi soir
Vendredi soir, 16h15. On vient de terminer notre journée. Je devais faire une vidéo de la « rentrée #2 » pour nos élèves qui arrivent lundi. Je n’ai pas eu le temps. Ma direction non plus. On se regarde et on se dit que…. ce n’est pas une priorité. Brûlées.
Je les adore, mes élèves. J’ai même essayé d’aller dans une autre école avec un local plus grand….. parce que tu sais, en « sortir » 3 de ta classe, parce que tu n’as que 10 places, avec ta distanciation de 2 mètres, dans ta microscopique classe, ben ça crève le coeur.
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Les collègues à distance
Image par mohamed Hassan de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
J’avais reçu des courriels, vu passer des messages sur les réseaux sociaux… je n’étais pas complètement isolée de mes collègues de travail. Mais quand nous avons organisé une rencontre en ligne, j’ai eu le motton. Je ne pensais pas que mes collègues me manquaient autant. Nous avons jasé en ligne 30 minutes. Une de mes collègues avait préparé un bingo: qui s’est remis à la course, qui a fait son pain, qui fait l’épicerie pour une personne âgée. Aucune discussion sur le travail, vraiment, juste le plaisir d’échanger.
J’ai des enseignantes/amies avec qui j’ai eu des apéros virtuels et des conversations téléphoniques émotives en réaction aux dernières nouvelles annoncées. Des collègues, c’est souvent tellement plus que des collègues. On ne fait pas juste travailler ensemble, nous vivons ensemble un paquet de choses! Organiser un spectacle ensemble à l’Halloween, faire partie du comité social, participer à un cours de yoga donné par la prof de danse sur l’heure du dîner… les occasions étaient bien présentes avant cet arrêt de se rencontrer forcé et d’être bien plus que des collègues.
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Le deuil de mon année scolaire
Image par Hans Braxmeier de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Il me semble bien ridicule de parler de deuil alors que tant d’autres en vivent des vrais. Mais c’est le seul mot que j’ai trouvé pour décrire ce que je ressens depuis plusieurs semaines. C’est comme si un accident bête m’avait enlevé un être cher. Mon être cher? Mes profs et mes élèves…Et je sais que ce n’est pas pareil… et je sais qu’il y a des choses bien plus graves que la tristesse que je voulais exprimer par ce billet.
Cette année, je n’étais pas en classe. On m’avait offert de me retirer de mon poste d’enseignante au secondaire pour un projet spécifique: intégrer le numérique à l’école. Je savais que le besoin était là et c’était (et c’est encore) une de mes passions, mais je dois vous avouer que j’avais très peur. Peur de faire du “bureau”, d’être déconnectée de la vraie réalité d’enseignant, peur de m’ennuyer du contact quotidien avec les élèves.
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Alex-Anne Flambert, Apprentissage, Communication avec les parents, Covid-19 2020, Enseignant connecté, Espaceprof
Se créer une page Facebook d’enseignant
Image par Thomas Ulrich de Pixabay
Enseignante au secondaire
Note: il est important de connaître la différence entre un profil, une page et un groupe Facebook. Pour en savoir plus.
Comme je le mentionnais dans un précédent article sur mon départ en congé de maternité, j’ai eu des groupes particulièrement chouettes cette année, ce qui a fait en sorte que mon départ a été plus difficile que je ne l’aurais imaginé. En cette période de confinement, alors que je vois mes collègues se créer des pages Facebook professionnelles, j’ai eu envie d’embarquer dans la vague moi aussi, et ce, en plein congé de maternité!
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Alexandra Coutlée, Apprentissage, Communication avec les parents, Covid-19 2020, Enseignant connecté, Espaceprof
Utiliser la technologie pour communiquer
Image par Pexels de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
L’école s’est arrêtée depuis plusieurs semaines déjà. Malgré la fermeture des écoles, les enseignants du Québec ont été invités à communiquer avec leurs élèves. Cela se vit différemment de milieu en milieu. Certains ont reçu une liste d’élèves à contacter par téléphone, d’autres, rien du tout. D’autres encore se sont lancés dans des vidéoconférences, dans la création d’un site web ou dans le montage de capsules vidéo.
Avant de faire un survol avec vous des différents outils technologiques possibles, j’aimerais d’abord vous dire de faire attention à vous respecter et à ne pas vous lancer dans quelque chose parce que vous sentez une pression. Chacun vit la situation différemment. Tout d’abord, il y a notre propre gestion du stress qu’apporte cette situation. Il y a aussi bien des situations familiales différentes. De plus, la situation de vos élèves est elle aussi bien différente d’une famille à l’autre. De plus, chacun est à un niveau différent d’appropriation (et même d’intérêt) pour l’intégration du numérique. Il faudra donc faire preuve de bienveillance et d’adaptation dans vos choix d’outils pour communiquer. Il n’y a pas une meilleure ou une moins bonne façon.
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Apprentissage, Covid-19 2020, Développement professionnel continu, Enseignant connecté, Entraide, Espaceprof, Lysiane Dallaire
La techno!
Image par StartupStockPhotos de Pixabay
Lysiane Dallaire
Enseignante au primaire
Dans la vie de tous les jours, avant la COVID-19, je suis spécialiste au primaire en anglais langue seconde. J’enseigne joyeusement à des élèves du 3e cycle et à des groupes d’adaptation scolaire. Je suis aussi enseignante ressource auprès de collègues, eux aussi enseignants d’anglais. Je n’ai pas d’enfants, pas de maison à entretenir, mes parents se portent bien. Bref, j’ai habituellement pas mal juste moi à gérer dans ma vie personnelle. Ma job, j’en mange. J’ADORE ma job. Je vous en ai parlé, mais cet arrêt m’a mise devant un certain vide. Ne vous trompez pas, j’ai adoré mon mardi matin en pyjama sous la grisaille à savourer un deuxième latte devant un roman, mais j’ai quand même pas mal de temps devant moi. J’étais déjà pas pire bonne avec les ordinateurs. Je me débrouille généralement bien quand un collègue déboule dans ma classe parce que son TBI ne fonctionne pas ou que les ordinateurs du labordinosaure refusent de collaborer. Je parle extension, plug-in, tutoriel, plateforme, mise à jour et cie. dans mon quotidien. Y’a certaines choses que je n’approchais pas beaucoup par choix, par préférence. (les robots, ouff!). J’avais d’autres filières remplies de “j’aimerais donc faire ça…” (avoir un site web, faire un échange linguistique virtuel, etc.)
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Opération prise de contact : une réussite!
Image par Karolina Grabowska de Pixabay
Enseignante au secondaire
En raison de la situation actuelle, il nous a été demandé à nous, les enseignants ainsi que plusieurs intervenants (TES, psychologues, psychoéducateurs), de faire une première prise de contact avec nos élèves afin d’assurer le suivi. Si, au départ, je n’étais pas certaine de la forme que prendrait ce premier contact avec mon groupe tuteur (Est-ce que je devrais essayer de les contacter par courriel ou de me créer une page enseignante ou un clavardage de groupe?) et que je n’étais pas très chaude à l’idée de téléphoner chez les gens parce que cela me rendait nerveuse (Vais-je les déranger? Trouveront-ils cela pertinent?), je me suis ravisée et j’y suis allée de cette méthode.
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Sharing is Caring
Image par PIRO4D de Pixabay
Enseignante au primaire
C’est un sujet qui me trotte dans la tête depuis longtemps. Avant la COVID-19, avant la fermeture des écoles. Je suis une personne créative qui aime son travail profondément. Je me débrouille aussi assez bien devant un écran d’ordinateur avec une souris entre les mains. Toutes ces caractéristiques combinées font de moi une personne pour qui créer une situation d’apprentissage pour mes élèves est souvent aussi rapide que d’essayer de m’approprier un projet créé par quelqu’un d’autre.
J’ai déjà eu de nombreuses discussions avec des collègues sur le partage du matériel. Je comprends que souvent, lorsqu’on partage, on perd le contrôle. L’éthique du droit d’auteur est souvent bafouée dans notre milieu enseignant. Certains “s’inspirent” fortement du travail de quelqu’un d’autre. Certains partagent et reproduisent sans la permission de l’auteur original. Je dois avouer que du point de vue de celle qui partage beaucoup, j’apprécie énormément les mercis, les critiques constructives, les demandes de partage et surtout les projets partagés en retour. Sans tout cela, je continuerais certainement de partager, mais je dois avouer qu’ils font la différence. Pensez-y la prochaine fois que vous utilisez du matériel qui vient d’ailleurs. Je respecte et comprends le choix de ceux qui préfèrent conserver leurs trésors pour eux. Partager, c’est perdre le contrôle sur sa création. J’ai cependant un point de vue différent.