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Reprendre le contrôle de sa classe
Image par Holly Dornak de Pixabay
Enseignant au primaire
Je suis récemment tombé sur une adaptation de la discipline positive de Jane Nelsen. En résumé, c’est une façon de montrer aux jeunes comment être responsable et respectueux en leur donnant l’occasion de prendre un engagement et en utilisant la discipline pour corriger les mauvais comportements.
On tient beaucoup ici à faire la distinction entre la punition et la discipline.
Lorsqu’un enfant reçoit une punition, il ressent de la honte et de la douleur. En gros, il ne se sent pas très bien. Jane dit que si le but est de pousser un enfant à faire mieux, pourquoi mettons-nous tant d’efforts à les faire sentir mal. En fait, plus nous utilisons de punitions, plus l’enfant cherchera à s’adapter pour éviter la honte et la douleur. Un de ses moyens sera d’apprendre à mieux mentir.
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Formation, collaboration et positivisme
Image par Joseph Mucira de Pixabay
J’ai récemment eu une discussion avec une enseignante qui a toujours des classes extraordinaires où les projets qui s’enchaînent sont de plus en plus spectaculaires année après année! Étant un nouvel enseignant en quête d’expérience, je me suis permis de lui demander son secret.
Mon premier constat est qu’elle est allée chercher de l’information. Beaucoup d’informations! Entre autres grâce à un DESS. Souvent, on se tourne vers nos collègues pour trouver des solutions afin de rendre notre tâche moins éprouvante, mais on oublie qu’ailleurs dans le monde il y a des enseignantes qui réussissent dans des milieux plus durement touchés que le nôtre. C’est ce que le DESS lui a permis de réaliser. Quand on pense à l’étranger, on pense immédiatement à la Finlande, mais de grandes surprises nous attendent lorsqu’on s’attarde à ce qui se passe dans les ghettos américains.
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Donner une chance au coureur
Image par Gisela Merkuur de Pixabay
Fondatrice et collaboratrice
Conseillère pédagogique au primaire et au secondaire
Ma grand-mère m’a raconté une histoire qui m’a fait réfléchir et qui s’applique en enseignement également. L’été, elle travaillait au Village Québécois d’Antan. Ma grand-mère occupait une des maisons et jouait un personnage chaque jour. J’ai d’ailleurs eu la chance de passer certaines journées avec elle dans sa maison d’autrefois et d’y faire des tartes, ces mêmes tartes que l’on pouvait déguster au restaurant du village.
Chaque été, le Village Québécois d’Antan offrait aussi un camp pour les enfants. Ceux-ci y vivaient des activités d’époque et une multitude d’expériences qui me semblaient bien enrichissantes. Chaque maison était visitée par ces groupes et la maison temporaire de ma grand-mère leur proposait de faire, avec elle, des tartes qu’ils pourraient déguster plus tard.
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Diversité culturelle : Enseigner à accueillir la différence, c’est aussi ça, notre rôle!
Image par Capri23auto de Pixabay
Enseignante au secondaire
Je n’enseigne pas à Montréal. La pluriethnicité ne fait pas partie de mon quotidien. Pourtant, cette année, j’enseignais pour la première fois dans une école qui est désignée pour accueillir les enfants de familles immigrantes. Ça veut dire que dans ma commission scolaire, si tu es un enfant issu de l’immigration, peu importe ton quartier, tu dois fréquenter cette école afin de recevoir des services en classe de francisation. Bien qu’ils puissent bénéficier de ces services, ces élèves sont également intégrés dans les classes régulières, et ce, de manière de plus en plus fréquente au fur et à mesure que leur compréhension du français s’intensifie.
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Apprendre à distance
Image par Tumisu de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Je n’ai pas d’expérience avec l’enseignement à distance. Je n’ai jamais géré d’élèves assis dans ma cuisine devant un ordinateur. Depuis plusieurs semaines, par contre, c’est ce que font plusieurs enseignants. On a misé sur le lien, sur la relation avec les élèves. C’est ce qui était le plus important. On nous parle maintenant d’enseignement à distance. Plusieurs formations en ligne sont ou seront disponibles pour appuyer les enseignants dans cette nouvelle réalité.
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Agir au lieu de réagir
Image par Siggy Nowak de Pixabay
Alexandra Coutlée
Conseillère pédagogique au primaire et au secondaire, fondatrice d’Espaceprof
Ah les jeunes aujourd’hui! Ils ne savent plus écouter, n’est-ce pas qu’on l’entend souvent, celle-là? Il semble que plusieurs enseignants vivent des frustrations face aux jeunes qui ne sont pas attentifs. Ils aimeraient être capables de donner leur cours sans être interrompus par les élèves… mais est-ce qu’on veut vraiment d’une classe assise… passive, à l’écoute pendant 55 ou encore 75 minutes de temps? Serions-nous capables nous-mêmes de maintenir cette écoute pendant tout ce temps pendant, disons, une formation ou une réunion? Si les élèves ne sont pas engagés et à l’écoute 100 % du temps, est-ce que c’est toujours notre faute en tant qu’enseignant? Est-ce que nos cours sont mal préparés? Nos activités, ennuyantes?
Il est tout à fait normal de ne pas être toujours attentif. Je suis certaine que vous avez répondu qu’il vous est impossible de maintenir votre attention 100 % du temps pendant une formation de 75 minutes, par exemple, même si la formation est pertinente et bien présentée. Même bien planifié, un cours ne rejoindra jamais 100 % des élèves. Les dérangements que les élèves peuvent apporter dans un cours sont donc tout à fait normaux et prévisibles. Par contre, nuances ici, je ne parle pas des élèves qui dérangent la classe de façon excessive ou même de façon dangereuse. Je parle de petites distractions, comme l’élève dans la lune ou l’élève qui parle à son voisin en chuchotant.
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Le groupe difficile
Image par rawpixel de Pixabay
Gabriel Gaudreault
Enseignant en formation professionnelle
https://leblogueduprof.com
Tous les enseignants de ce monde finissent par le rencontrer et le redouter; le groupe difficile. Vous savez bien, ce groupe qui arrive à remettre en doute nos compétences de bon enseignant. Ce groupe qui met notre motivation à rude épreuve tous les matins avant d’aller travailler. Celui qui nous force à chercher des éléments positifs auxquels se raccrocher pour éviter de se mettre en boule dans un coin et pleurer.
Ça reste des étudiants… des élèves… Ne pensez pas que je les dégrade en disant cela, au contraire; je les accueille. Parce que non, ils ne m’écoutent pas, non, ils ne respectent pas la plupart des règles établies en classe, mais ils restent mes étudiants et je les aime, sans jugement… Derrière leur petite carapace de rebelle répressif, il y a souvent un individu qui souhaite seulement se faire une petite place dans l’univers. Je ne m’avancerais certainement pas à dire que de venir à bout de cette foutue carapace est chose simple. C’est qu’ils tentent tant bien que mal de se défendre, ces étudiants rebellés. Ne perce pas la coquille qui le veut bien…
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Climat de classe, Enseignement positif, Espaceprof, Gestion de classe, Nadia Bélanger, relation d'aide
Faisons tomber les étiquettes
Nadia Bélanger
Enseignante au secondaire
Dès la première rencontre de niveau, les premières étiquettes sont données aux élèves: « bavard », « trop d’attitude », « paresseuse ».
Dès la première semaine, les nouveaux enseignants ne sont pas épargnés, étiquetés rapidement: « va être bon », « veut se faire aimer » , « prend beaucoup de place ». On ne tarde pas non plus à leur faire part des étiquettes des anciens: « les élèves l’adorent », « a l’air bête ».
Il y a des étiquettes qui sont utiles pour l’enseignant(e), car elles permettent d’éviter des situations embarrassantes ou des réactions inadéquates envers certains élèves ou des collègues qui ont des problématiques particulières.