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Apprentissage, Covid-19 2020, Développement professionnel continu, Enseignant connecté, Entraide, Espaceprof, Lysiane Dallaire
La techno!
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Lysiane Dallaire
Enseignante au primaire
Dans la vie de tous les jours, avant la COVID-19, je suis spécialiste au primaire en anglais langue seconde. J’enseigne joyeusement à des élèves du 3e cycle et à des groupes d’adaptation scolaire. Je suis aussi enseignante ressource auprès de collègues, eux aussi enseignants d’anglais. Je n’ai pas d’enfants, pas de maison à entretenir, mes parents se portent bien. Bref, j’ai habituellement pas mal juste moi à gérer dans ma vie personnelle. Ma job, j’en mange. J’ADORE ma job. Je vous en ai parlé, mais cet arrêt m’a mise devant un certain vide. Ne vous trompez pas, j’ai adoré mon mardi matin en pyjama sous la grisaille à savourer un deuxième latte devant un roman, mais j’ai quand même pas mal de temps devant moi. J’étais déjà pas pire bonne avec les ordinateurs. Je me débrouille généralement bien quand un collègue déboule dans ma classe parce que son TBI ne fonctionne pas ou que les ordinateurs du labordinosaure refusent de collaborer. Je parle extension, plug-in, tutoriel, plateforme, mise à jour et cie. dans mon quotidien. Y’a certaines choses que je n’approchais pas beaucoup par choix, par préférence. (les robots, ouff!). J’avais d’autres filières remplies de “j’aimerais donc faire ça…” (avoir un site web, faire un échange linguistique virtuel, etc.)
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Opération prise de contact : une réussite!
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Enseignante au secondaire
En raison de la situation actuelle, il nous a été demandé à nous, les enseignants ainsi que plusieurs intervenants (TES, psychologues, psychoéducateurs), de faire une première prise de contact avec nos élèves afin d’assurer le suivi. Si, au départ, je n’étais pas certaine de la forme que prendrait ce premier contact avec mon groupe tuteur (Est-ce que je devrais essayer de les contacter par courriel ou de me créer une page enseignante ou un clavardage de groupe?) et que je n’étais pas très chaude à l’idée de téléphoner chez les gens parce que cela me rendait nerveuse (Vais-je les déranger? Trouveront-ils cela pertinent?), je me suis ravisée et j’y suis allée de cette méthode.
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Sharing is Caring
Image par PIRO4D de Pixabay
Enseignante au primaire
C’est un sujet qui me trotte dans la tête depuis longtemps. Avant la COVID-19, avant la fermeture des écoles. Je suis une personne créative qui aime son travail profondément. Je me débrouille aussi assez bien devant un écran d’ordinateur avec une souris entre les mains. Toutes ces caractéristiques combinées font de moi une personne pour qui créer une situation d’apprentissage pour mes élèves est souvent aussi rapide que d’essayer de m’approprier un projet créé par quelqu’un d’autre.
J’ai déjà eu de nombreuses discussions avec des collègues sur le partage du matériel. Je comprends que souvent, lorsqu’on partage, on perd le contrôle. L’éthique du droit d’auteur est souvent bafouée dans notre milieu enseignant. Certains “s’inspirent” fortement du travail de quelqu’un d’autre. Certains partagent et reproduisent sans la permission de l’auteur original. Je dois avouer que du point de vue de celle qui partage beaucoup, j’apprécie énormément les mercis, les critiques constructives, les demandes de partage et surtout les projets partagés en retour. Sans tout cela, je continuerais certainement de partager, mais je dois avouer qu’ils font la différence. Pensez-y la prochaine fois que vous utilisez du matériel qui vient d’ailleurs. Je respecte et comprends le choix de ceux qui préfèrent conserver leurs trésors pour eux. Partager, c’est perdre le contrôle sur sa création. J’ai cependant un point de vue différent.
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Lettre aux finissants
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Enseignante au secondaire
Chers finissantes, chers finissants,
À fleur de peau, sensibles, tristes et heureux à la fois, courageux et inquiets, détendus et stressés à nos heures, on ne s’est jamais autant sentis comme des adolescents! Ces émotions entremêlées nous rappellent à quel point l’adolescence est une période difficile et fragile. On aimerait donc vous adresser ces mots.
Pour nous, vous étiez déjà finissants le 1er jour de votre entrée en 5e secondaire. Le finissant ne se définit pas par un nombre de jours d’école. Le plus dur, ce n’est pas de faire son 5, comme vous le dites, c’est d’avoir réussi à trouver les stratégies et à développer les savoir-faire et les savoir-être pour se rendre à la dernière année. Le finissant ne se définit pas non plus par des notes. Un pilote de course reste un pilote de course même s’il ne peut pas finir une de ses courses, une course parmi d’autres. Le finissant se définit comme étant celui qui a traversé beaucoup d’épreuves à travers son secondaire et qui a toujours persévéré pour atteindre son but, la diplomation.
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On va pouvoir y aller ou pas ?
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Enseignante au secondaire
En ce temps difficile de pandémie, les profs que nous sommes sont plongés dans ce que j’appelle une zone grise. Entre ce qui se fait pour les élèves du Québec dans les écoles privées et ce qui est demandé à ceux du secteur public, UN MONDE!
À travers tout ça, beaucoup se demandent quand ils pourront passer à l’école pour aller chercher leurs affaires. Nous observons un flou artistique quant aux consignes émises un peu partout. On y va ? On n’y va plus ? Dur à suivre.
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Alexandra Coutlée, Covid-19 2020, Espaceprof, Gestion du temps, Lâcher prise, Organisation, relation d'aide, Santé mentale
Routine ou pas de routine
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Alexandra Coutlée
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Le débat est un peu partout sur les réseaux sociaux. Laissez vos enfants vivre le moment présent ou encore, voici une routine pour vos enfants du matin au soir. Certains jugent la routine horrible, d’autres jugent que le laisser-aller fera prendre du retard aux enfants.
De mon côté, je suis seule avec mon conjoint à la maison. Lorsque l’annonce m’a été faite que, en tant que conseillère pédagogique, j’allais faire du télétravail et que, pour l’instant, je pouvais « mettre mes dossiers à jour » en attendant les prochaines consignes, j’ai tout de suite établi un horaire. Je me suis forcée toute la semaine à m’habiller et « m’arranger » chaque matin et j’ai combattu l’envie de m’habiller en mou. J’ai établi un horaire entre 8h et 16, parti des minuteries pour m’octroyer des pauses et respecté mon heure de dîner. J’ai fait la liste des projets possibles et… des imprévus sont arrivés et je les ai mis de côté.
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Je m’ennuie…
Image par Anemone123 de Pixabay
Enseignante au secondaire
L’accueil à la porte. Les discussions du lundi sur la fin de semaine. La compétition des verbes avant le test de cycle. Les ateliers de roman. Les petits moments de la routine de classe. Notre routine. Ma routine.
La vérité est que, en ce temps de pause, je m’ennuie de ma routine (déjà!), mais surtout : je m’ennuie de mes élèves.
Je m’ennuie de les voir entrer en classe, de les accueillir.
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Alexandra Coutlée, Apprentissage, Climat de classe, Covid-19 2020, Enseignement positif, Espaceprof, relation d'aide
La pression disparue des évaluations
Image par S. Hermann & F. Richter de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Les débats sont bien présents sur les réseaux sociaux. Beaucoup de questionnements restent sans réponse et sans solution. Les enseignants sont présentement bombardés de ressources, d’articles sur des activités à faire à la maison, sur des outils autrefois payants qui offrent présentement une gratuité. Pour plusieurs, tout ça est très angoissant… On ne sait pas par où commencer.. ou même si on doit commencer! Rien n’est clair. Nos repères sont flous.
Les examens du ministère ayant été annulés, on peut souffler un peu. Nous n’avons pas cette pression de devoir à tout prix “couvrir la matière” qui se retrouvera à l’examen. Et si cette pression de résultats et d’examens disparue nous aidait, en tant qu’enseignant, à découvrir une autre façon de faire? Je ne sais pas pour vous, mais ce que j’aimais le plus dans mon rôle d’enseignant n’était pas la surveillance des examens de fin d’année… Trois heures à marcher dans les rangées… Ce n’était pas non plus cette correction de fin d’année interminable où mes commentaires ajoutés ne servaient à rien d’autre qu’à justifier ma note si jamais on la contestait…puisque les élèves ne reverraient jamais cette copie.
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Aujourd’hui, j’ai pleuré.
Image par Martin Eklund de Pixabay
Enseignante au secondaire
Oui, je suis probablement SPM. Oui, je suis sur le bord de devenir folle à force de ne voir personne. Oui, je suis hyper anxieuse face à ce qu’on vit tous actuellement. Mais ce n’est pas à cause de ça que j’ai pleuré.
Je faisais ma marche dans une ville endormie où régnait un calme totalement inhabituel en plein jeudi après-midi. Je suis passée devant une maison décorée d’un arc-en-ciel dessiné de la main d’un enfant. J’ai eu une boule dans la gorge. Puis j’ai poursuivi mon chemin. J’ai croisé une deuxième maison, décorée elle aussi d’un arc-en-ciel. Une larme a coulé sur ma joue. Puis une autre, et encore une autre. Le torrent, toi chose!
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Si j’avais su…
Image par Steve Buissinne de Pixabay
Enseignante au primaire
Si j’avais su que la semaine de relâche durerait plusieurs semaines…
La première chose qui me vient à l’esprit, c’est que j’aurais lavé mes pupitres avant de partir et que j’aurais ramassé mon ordinateur. Je ne vous aurais pas préparé un projet de FEU sur la vie à la maison, les tâches ménagères et les règles dictées par les parents (oui oui… vous saisissez l’ironie, je ne savais pas) qui prendra le chemin de la tablette. Si j’avais su, je serais partie avec la pile de livres jeunesse que je garde pour “plus tard” pour créer des projets pour vous mes “sweetie pies”.