-
Comment allez-vous madame?
Image par ijmaki de Pixabay
Enseignante au secondaire
Avant, quand un élève me posait la question, je répondais toujours: bien, merci! J’imagine que c’est l’habitude que l’on prend à se dire « salut ça va » – « oui, toi » – « oui, merci » de manière presque machinale, parfois même sans émotion.
Depuis quatre ans environ, j’ai fait le choix de dire la vérité, souvent avec humour. Voici des exemples de ce que je peux répondre à l’élève:
-
Être là
Image par Foundry Co de Pixabay
Enseignante au secondaire
Aujourd’hui, alors que je marchais dans le corridor, je t’ai aperçu. Tu étais en larmes. En fait, c’était plus que des larmes. C’était des sanglots. Ton corps tremblait.Tu étais en état de crise. Une de celles qui te prennent la tête et le cœur depuis que tu es en dépression majeure.
J’ai alors fait ce que je sais le mieux faire: être là. Je suis restée près de toi pendant un bout, sans rien dire. Ta tristesse envahissait mon coeur. Peut-on ne pas être touché par la tristesse profonde d’un enfant? Je t’ai remercié de ta confiance et me laisser rester près de toi. Je t’ai dit que je comprenais que tu n’allais pas bien et aussi que tu n’étais pas dans un état pour retourner en classe. Une technicienne en éducation scolaire a pu ensuite te prendre avec elle pour te permettre d’aller reprendre le dessus sur tes émotions ailleurs qu’en plein milieu du corridor.
-
Évaluer la participation des élèves?
Image par Gerd Altmann de Pixabay
Goldrick Noel
Enseignant au primaire
Tout d’abord, qu’est-ce que j’entends par participation des élèves?
La participation d’un élève est l’ensemble des actions qu’ils posent pendant les différentes étapes d’une situation d’apprentissage. On y inclut entre autres la qualité de l’écoute, la pertinence des questions posées en classe, la qualité des devoirs faits et l’implication lors des travaux à faire en classe.
J’ai été étonné de voir à quel point plusieurs articles traitent du sujet. Il semblerait que c’est une pratique beaucoup plus utilisée en France et aux États-Unis qu’au Québec. Si on emboitait le pas, quelles seraient les réactions?
-
À la découverte du coenseignement
Image par Here and now, unfortunately, ends my journey on Pixabay de Pixabay
Goldrick Noel
Enseignant au primaire
Avez-vous déjà pensé à ce que ressemblerait votre profession si vous aviez quelqu’un qui vous accompagne en classe pendant vos périodes d’enseignement? Et si cette personne était aussi présente pendant vos périodes de planifications? Mais pourquoi pas une autre enseignante? Tant qu’à faire, pourquoi ne viendrait-elle pas avec toute sa classe?
Toutes ces questions s’appliquent pour décrire ce qu’est le coenseignement, car il y a plusieurs façons de le vivre. Que ce soit avec une autre enseignante, une orthopédagogue, une enseignante-ressource, à temps plein ou à temps partiel, l’objectif est d’améliorer la qualité de l’enseignement offert. En bref, de permettre à tous les élèves de profiter des bienfaits de l’apprentissage. Il est vrai que tout ce qui touche la différenciation est souvent la première idée qui vient en tête, mais ce système a encore bien plus à offrir.
-
Toi pis le droit d’auteur
Image par Abbie Fyre de Pixabay
Enseignante au primaire et conseillère pédagogique
Dans le milieu de l’enseignement, on va se le dire, ultimement c’est une large proportion d’entre nous qui sommes payés par la même poche, celle des contribuables. Dans cette optique, j’ai toujours encouragé le partage et l’échange de nos ressources. Trois personnes, trois personnes généreuses de mon entourage ont vécu la même chose que moi en quelques semaines. Et comme préambule, j’ai le goût de vous dire que les constats que je fais aujourd’hui ne m’empêcheront jamais de collaborer ou de partager, mais le goût est amer un peu.
Contexte 1:
J’ai une amie qui assiste à un congrès en ligne. On lui présente un outil techno cool pour aller avec un thème qu’elle travaille déjà avec des collègues et des élèves. Elle s’inscrit à la présentation pour réaliser que le projet présenté est le sien à la différence près que la tâche finale du projet est différente (dorénavant techno) et que son nom n’est pas mentionné durant toute la présentation et qu’elle n’en a jamais été informée.
-
Alexandra Coutlée, Développement professionnel continu, Enseignant connecté, Espaceprof, Formation, Pédagogie
Du développement professionnel avec TikTok ?
Image par antonbe de Pixabay
Alexandra CoutléeFondatrice et collaboratrice
Conseillère pédagogique au primaire et au secondaire
Je me suis lancée bien tardivement dans cette nouvelle plateforme. Bien sûr, j’avais créé un compte, regardé ce que c’était… Après tout, je suis maman et mes enfants y étaient. Je devais donc m’y intéresser un peu pour pouvoir en discuter avec eux. Mais les défis de danse et les vidéos de chats que j’y ai vus n’ont pas capté mon attention bien plus longtemps et je suis vite retournée à mes autres réseaux sociaux chouchous. Après tout, je trouvais bien des échanges et astuces pédagogiques intéressants sur Twitter et sur mes différents groupes Facebook.
Depuis quelque temps, par contre, je renoue avec cette plateforme. Il faut dire que la pandémie m’a laissé un peu plus de temps… pour perdre mon temps sur mon téléphone. Je suis étonnée d’y voir des vidéos qui m’aident au quotidien dans mon développement professionnel. Bon, j’avoue qu’il y a encore plusieurs vidéos de chats et bien des blagues entre mes vidéos plus « éducatives », disons, mais après tout, il faut bien décrocher aussi de temps à autre.
-
La rétroaction vidéo
Image par Hatice EROL de Pixabay
Goldrick Noel
Enseignant au primaire
Avec l’enseignement à distance, plusieurs d’entre nous ont dû prendre les bouchées doubles afin de se mettre à jour sur les outils technologiques qui peuvent nous aider. Plusieurs de ces outils ont survécu à cette aventure en devenant des atouts dans la pratique de notre profession. Celle dont je veux vous parler aujourd’hui est la rétroaction vidéo.
-
«Moi, j’haïs ça lire»
Donner le goût de la lecture aux élèves en difficulté
Image par Florin Radu de Pixabay
Jennifer Floymon
Enseignante au secondaire
D’aussi loin que je me rappelle, j’ai toujours ADORÉ lire. En 2e année du primaire, on pouvait choisir à la bibliothèque de l’école les romans qu’on allait lire en classe. Les élèves étaient dirigés vers certains rayons, dans lesquels on retrouvait des livres qui convenaient à leur niveau. Moi, toutefois, ces livres ne me satisfaisaient pas. Ils étaient trop courts, je passais au travers trop rapidement… J’ai alors eu la permission de choisir parmi d’autres rayons, où les livres étaient plus volumineux. La joie que cette exception m’a procurée ! J’y repense et cela me fait sourire. Je suis reconnaissante envers mes enseignants de ne pas m’avoir freinée sur ce plan; ils ont permis à ma passion de se développer.
Toujours au primaire, j’avais vraiment de la facilité à l’école. Je comprenais vite, je travaillais vite, je terminais vite. J’avais pris la mauvaise habitude de cacher mon roman dans mes cahiers et, au lieu d’écouter ou de faire les travaux, je lisais. Parfois on me laissait faire, parfois on me confisquait mon livre… Je comprends mes enseignants de l’époque : l’élève ne fait pas ce qui est demandé, mais en même temps, elle LIT… comment la réprimander ?
-
Juste pour le plaisir
Image par Владимир Берзин de Pixabay
Goldrick Noel
Enseignant au primaire
Sur le web, on finit souvent par tomber sur des défis. Certains défis sont ludiques comme des énigmes, alors que d’autres font carrément peur. Dans cet article, je vous propose des défis de groupe qui peuvent être associés à un apprentissage ou tout simplement à un moment de votre routine… question de changer la routine!
Défi de ne pas rire
On retrouve souvent des élèves dans la classe qui adorent faire des blagues ou les partager avec le reste de la classe. Proposer à vos élèves d’amener de courtes blagues de la maison. Diviser ensuite la classe en deux équipes. Un à un, les élèves s’affrontent dans le but de faire rire l’autre. Le reste de la classe a le droit de rire et c’est même une bonne stratégie pour pousser l’adversaire à rire. Mais les deux élèves qui s’affrontent n’ont pas le droit de rire, même pas de sa propre blague! Vous pouvez même pousser l’audace en affrontant une autre classe, dont les professeurs.
-
La pensée critique : un atout pour le monde de demain
Image par James Bong de Pixabay
Goldrick Noel
Enseignant au primaire
Il fut un temps où les gens se disaient plus influencés par les bulletins de nouvelles que par leur entourage. À un point tel que certaines personnes boudaient ces rendez-vous de fin de soirée en disant que ça ne servait qu’à propager de mauvaises nouvelles et que ça gâchait leur humeur. Maintenant que les médias sociaux prennent de plus en plus de place, ce sont de multiples plateformes qui sont pointées du doigt. Les nouvelles sont donc devenues beaucoup plus accessibles, mais elles sont aussi transmises par de plus en plus de personnes qui filtrent l’information en se basant sur leurs valeurs personnelles.
L’école sert aussi à préparer les élèves à ce genre de situation. Quand on se retrouve devant deux informations contradictoires, on finit inévitablement par faire un choix en accordant plus de crédibilité à l’une qu’à l’autre. Devant un choix, la première stratégie qu’un enfant développe est celle de copier ses parents. Plus tard, ce sera de copier ses amis, ses idoles, les influenceurs. Pour pousser les élèves à réfléchir au lieu de copier, l’école cherche à développer des stratégies qui se rapprochent de l’autonomie. Une de ces stratégies est la pensée critique et voici quelques suggestions pour développer celle de vos élèves.