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Toi pis le droit d’auteur
Image par Abbie Fyre de Pixabay
Enseignante au primaire et conseillère pédagogique
Dans le milieu de l’enseignement, on va se le dire, ultimement c’est une large proportion d’entre nous qui sommes payés par la même poche, celle des contribuables. Dans cette optique, j’ai toujours encouragé le partage et l’échange de nos ressources. Trois personnes, trois personnes généreuses de mon entourage ont vécu la même chose que moi en quelques semaines. Et comme préambule, j’ai le goût de vous dire que les constats que je fais aujourd’hui ne m’empêcheront jamais de collaborer ou de partager, mais le goût est amer un peu.
Contexte 1:
J’ai une amie qui assiste à un congrès en ligne. On lui présente un outil techno cool pour aller avec un thème qu’elle travaille déjà avec des collègues et des élèves. Elle s’inscrit à la présentation pour réaliser que le projet présenté est le sien à la différence près que la tâche finale du projet est différente (dorénavant techno) et que son nom n’est pas mentionné durant toute la présentation et qu’elle n’en a jamais été informée.
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Non légalement qualifié?
Image par Wokandapix de Pixabay
Enseignante au primaire
Je suis légalement qualifiée en enseignement du français. J’ai gradué il y a plus de 10 ans. J’ai toujours été détentrice d’un brevet d’enseignement. J’ai eu la chance de choisir ma voie professionnelle très jeune, d’étudier dans le bon domaine, d’avoir eu du travail depuis ma sortie de l’école.
Depuis 5 ans, je travaille avec les nouveaux enseignants d’anglais de mon centre de services, certains ont étudié dans ce domaine, mais la très grande majorité a étudié pour enseigner autre chose et un certain nombre appartient à la catégorie des non légalement qualifiés.
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J’ai marché dans leurs souliers
Image par Free-Photos de Pixabay
Enseignante au primaire
Je suis devenue enseignante il y 11 ans maintenant. Si on m’avait dit qu’entre temps, j’aurais changé de matière, de niveau et d’école autant de fois, je ne sais pas si j’y aurais cru. Cette année est l’année de tous les chapeaux. Mon talon de paie disait encore jusqu’à la semaine dernière que j’étais enseignante d’anglais au primaire. Pourtant, cette année, je n’aurai été enseignante que quelques semaines.
Travailler avec les gens, c’est ce qui me passionne. Je suis aussi une personne qui adore aider et relever de nouveaux défis. C’est pourquoi depuis quelques années, j’accompagne les nouveaux enseignants d’anglais de mon centre de service. Prendre soin des autres, le plus près possible de leur réalité, c’est ma façon d’intervenir.
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La techno!
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Lysiane Dallaire
Enseignante au primaire
Dans la vie de tous les jours, avant la COVID-19, je suis spécialiste au primaire en anglais langue seconde. J’enseigne joyeusement à des élèves du 3e cycle et à des groupes d’adaptation scolaire. Je suis aussi enseignante ressource auprès de collègues, eux aussi enseignants d’anglais. Je n’ai pas d’enfants, pas de maison à entretenir, mes parents se portent bien. Bref, j’ai habituellement pas mal juste moi à gérer dans ma vie personnelle. Ma job, j’en mange. J’ADORE ma job. Je vous en ai parlé, mais cet arrêt m’a mise devant un certain vide. Ne vous trompez pas, j’ai adoré mon mardi matin en pyjama sous la grisaille à savourer un deuxième latte devant un roman, mais j’ai quand même pas mal de temps devant moi. J’étais déjà pas pire bonne avec les ordinateurs. Je me débrouille généralement bien quand un collègue déboule dans ma classe parce que son TBI ne fonctionne pas ou que les ordinateurs du labordinosaure refusent de collaborer. Je parle extension, plug-in, tutoriel, plateforme, mise à jour et cie. dans mon quotidien. Y’a certaines choses que je n’approchais pas beaucoup par choix, par préférence. (les robots, ouff!). J’avais d’autres filières remplies de “j’aimerais donc faire ça…” (avoir un site web, faire un échange linguistique virtuel, etc.)
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Sharing is Caring
Image par PIRO4D de Pixabay
Enseignante au primaire
C’est un sujet qui me trotte dans la tête depuis longtemps. Avant la COVID-19, avant la fermeture des écoles. Je suis une personne créative qui aime son travail profondément. Je me débrouille aussi assez bien devant un écran d’ordinateur avec une souris entre les mains. Toutes ces caractéristiques combinées font de moi une personne pour qui créer une situation d’apprentissage pour mes élèves est souvent aussi rapide que d’essayer de m’approprier un projet créé par quelqu’un d’autre.
J’ai déjà eu de nombreuses discussions avec des collègues sur le partage du matériel. Je comprends que souvent, lorsqu’on partage, on perd le contrôle. L’éthique du droit d’auteur est souvent bafouée dans notre milieu enseignant. Certains “s’inspirent” fortement du travail de quelqu’un d’autre. Certains partagent et reproduisent sans la permission de l’auteur original. Je dois avouer que du point de vue de celle qui partage beaucoup, j’apprécie énormément les mercis, les critiques constructives, les demandes de partage et surtout les projets partagés en retour. Sans tout cela, je continuerais certainement de partager, mais je dois avouer qu’ils font la différence. Pensez-y la prochaine fois que vous utilisez du matériel qui vient d’ailleurs. Je respecte et comprends le choix de ceux qui préfèrent conserver leurs trésors pour eux. Partager, c’est perdre le contrôle sur sa création. J’ai cependant un point de vue différent.
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Si j’avais su…
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Enseignante au primaire
Si j’avais su que la semaine de relâche durerait plusieurs semaines…
La première chose qui me vient à l’esprit, c’est que j’aurais lavé mes pupitres avant de partir et que j’aurais ramassé mon ordinateur. Je ne vous aurais pas préparé un projet de FEU sur la vie à la maison, les tâches ménagères et les règles dictées par les parents (oui oui… vous saisissez l’ironie, je ne savais pas) qui prendra le chemin de la tablette. Si j’avais su, je serais partie avec la pile de livres jeunesse que je garde pour “plus tard” pour créer des projets pour vous mes “sweetie pies”.
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Les vacances des fêtes
Image par tookapic de Pixabay
Enseignante au primaire
Chaque année, je me dis que je vais profiter de cette pause dans l’horaire pour respirer, pour prendre du temps pour moi. Finalement, je me retrouve à rencontrer la famille, les amis pour un souper, un brunch, etc.
Noël arrive après 80 jours de travail. Ce n’est pas encore la moitié, mais pourtant des enseignants d’expérience m’ont dit en début de carrière : “Rends-toi jusqu’à Noël, tu vas voir. Après, ça déboule.” À toi le jeune enseignant qui me lit, je dis: c’est vrai! Après Noël, la routine s’est installée, les élèves sont plus calmes. On dirait que les projets s’enchaînent, les pauses sont plus fréquentes aussi. La relâche arrive assez rapidement, le congé de Pâques, les activités de fin d’année, les sorties, etc. À toi l’enseignant d’expérience, rappelle-toi, tu le sais… le plus dur c’est le début, ensuite la vitesse de croisière s’installe.
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Heureux sont les fous
Image par Ginta Pūķe de Pixabay
Lysiane Dallaire
Enseignante en anglais au primaire
“Tu es FOLLE”. C’est le commentaire que je finis toujours par entendre à la fin de la semaine du spectacle de talents de mon école. On y entend parfois une part de reconnaissance ou alors une part de jugement.
Quand on parle à nos proches et qu’on leur demande quelles sont les tâches d’un enseignant, ils nous disent: planifier, corriger, enseigner, photocopier, assister à des rencontres, animer des récupérations, etc.
Il y a cependant une part de notre travail, celle qui pour moi vient s’ajouter à ma tâche et qui pourtant me rend si heureuse. Elle passe malheureusement bien souvent sous le radar lorsqu’il est question du travail d’un enseignant . Car l’enseignement est fait de plein d’extras qui font de l’école un milieu de vie et non pas seulement un établissement d’enseignement.
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Bienveillance
Image par reneebigelow de Pixabay
Lysiane Dallaire
Enseignante en anglais au primaire
La bienveillance est une attitude qu’on ne peut forcer. On la souhaite dans notre cercle d’amis, dans notre classe et dans notre école. Il est facile de dire que la solution à une ambiance plombée, à une situation difficile, est la bienveillance, mais comment la cultiver, comment la développer?
Lorsque la tête d’une organisation est fondamentalement bienveillante, son attitude finit par découler sur les autres membres de l’organisation. Prendre soin des autres est plus facile quand on peut espérer que la pareille nous sera rendue.