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Non légalement qualifié?
Image par Wokandapix de Pixabay
Enseignante au primaire
Je suis légalement qualifiée en enseignement du français. J’ai gradué il y a plus de 10 ans. J’ai toujours été détentrice d’un brevet d’enseignement. J’ai eu la chance de choisir ma voie professionnelle très jeune, d’étudier dans le bon domaine, d’avoir eu du travail depuis ma sortie de l’école.
Depuis 5 ans, je travaille avec les nouveaux enseignants d’anglais de mon centre de services, certains ont étudié dans ce domaine, mais la très grande majorité a étudié pour enseigner autre chose et un certain nombre appartient à la catégorie des non légalement qualifiés.
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Formation, collaboration et positivisme
Image par Joseph Mucira de Pixabay
J’ai récemment eu une discussion avec une enseignante qui a toujours des classes extraordinaires où les projets qui s’enchaînent sont de plus en plus spectaculaires année après année! Étant un nouvel enseignant en quête d’expérience, je me suis permis de lui demander son secret.
Mon premier constat est qu’elle est allée chercher de l’information. Beaucoup d’informations! Entre autres grâce à un DESS. Souvent, on se tourne vers nos collègues pour trouver des solutions afin de rendre notre tâche moins éprouvante, mais on oublie qu’ailleurs dans le monde il y a des enseignantes qui réussissent dans des milieux plus durement touchés que le nôtre. C’est ce que le DESS lui a permis de réaliser. Quand on pense à l’étranger, on pense immédiatement à la Finlande, mais de grandes surprises nous attendent lorsqu’on s’attarde à ce qui se passe dans les ghettos américains.
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L’autonomie professionnelle
Image par Gerd Altmann de Pixabay
S’il y a un métier où tu peux te permettre de solidement te casser la gueule, c’est en éducation!
On dit que la perfection n’existe pas. Cela voudrait donc dire que la rechercher est une quête sans fin. C’est encore plus vrai quand on débute.
À ma première année d’enseignement, j’ai oublié d’évaluer deux compétences lors de la première étape. J’ai pris le temps de les enseigner, d’avancer dans le programme, mais j’ai complètement oublié d’en faire un des éléments du bulletin.
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Madame Jade et ses élèves
Étudiante en enseignement, enseignante au primaire
Je suis nouvellement titulaire d’une classe de 5e année. Mes élèves. Je les aime d’un amour que je ne pensais pas ressentir pour 23 enfants qui me donnent des cheveux blancs à 26 ans. Parfois, c’est difficile. Je dis parfois, mais c’est souvent. Il n’est pas rare de me voir attablée dans ma salle à manger sous une pile de correction, découragée, avec mon verre de vin rouge à me dire que je ne vais pas y arriver et que je suis une prof de bouette.
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Une «Tanguy» en enseignement
Enseignante au secondaire
Tanguy: Phénomène social selon lequel les jeunes adultes tardent à se séparer du domicile familial.
Transposons ce concept dans le milieu de l’éducation:
Phénomène social selon lequel une jeune enseignante tarde à se séparer d’un milieu de travail précis.
Je l’admets: je suis cette Tanguy!
Je m’explique.
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Le syndrome de l’imposteur chez les jeunes enseignants.es
Image par Gerd Altmann de Pixabay
Enseignante au secondaire
Avez-vous déjà ressenti cette impression de ne pas être complètement qualifié pour ce qu’on vous reconnait? De ne pas mériter les fleurs qu’on vous envoie? D’être gêné de prendre la parole, de peur qu’on ne vous juge pas suffisamment compétent?
En tant que jeune enseignante, je vous avouerais qu’il m’arrive souvent de me sentir ainsi. Même si j’ai toutes les qualifications pour être reconnue comme une enseignante compétente, que j’ai passé tous mes cours universitaires haut la main et que je tente le plus possible de vivre des expériences de formation continue, on dirait que le manque d’expérience sur le terrain me fait parfois sentir inférieure.
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Le début
Image par Free-Photos de Pixabay
Enseignante au secondaire
(Retour en arrière)
Août 2018
Après un stage 4 qui m’a apporté grand nombre de remises en question sur mon choix de carrière, je prends mon courage à deux mains et je pars avec ma pile de CV, direction : les écoles secondaires de la région.
Quelques jours plus tard, je reçois un appel. On me demande si j’accepterais de donner le cours d’Éthique et culture religieuse au régulier ainsi que celui d’anglais pour les élèves des groupes GAER. (Petite précision : je suis enseignante de français). Et ça se met à tourner dans ma tête…
Et si je dis non, vais-je travailler cette année? Va-t-on me barrer de cette école?
Et si je dis oui, vais-je être à mon meilleur? Suis-je outillée pour cette responsabilité? Vais-je me sentir bien?
La réussite d’élèves est en jeu…
… et mon bien-être aussi.
Je décline l’offre.
La directrice de cette école me rappelle.
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Merci à mes élèves!
Image par Karolina Grabowska de Pixabay
Enseignante au secondaire
Lorsque nous sommes élèves, on dirait qu’il nous est difficile de nous imaginer la vie de nos enseignants à l’extérieur de leur local de classe. Lorsque j’étais au secondaire, je ne réfléchissais pas à cela. Pour moi, un enseignant était passionné de sa matière, avait tous ses trucs déjà préparés et possédait un infini bagage de connaissances. Je ne me doutais pas que les novices planifiaient et construisaient probablement du matériel lors de leurs journées de congé, tout comme j’étais loin de m’imaginer que certains sortaient dans des bars… ou dataient même!
Cette réflexion, je l’ai faite pour la première fois l’an dernier, lors de mon premier contrat. J’avais cette impression de vivre une double vie : enseignante le jour et jeune femme le soir.
Aussi, je me suis toujours dit qu’en allant au travail, il faut laisser sa vie personnelle chez soi, à la porte…
… mais cette semaine, cela a été plus ardu.
Je ne suis pas la première ni la dernière à que cela arrive, mais c’était une première dans ma vie, moi qui ai fait passer mes études et ma carrière avant mes sentiments : ma première vraie grosse peine d’amour.
Comment aller travailler un lundi matin après avoir passé la dernière fin de semaine à vivre toutes les étapes de la peine d’amour parfois en alternance, parfois en simultanée (tristesse, colère, tristesse à nouveau, incompréhension, tristesse, déni et encore tristesse)?
Comment sourire et sembler passionnée par ma matière alors que j’ai à peine dormi et mangé en deux jours?
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Le TECFÉE, un cauchemar collectif
Image par athree23 de Pixabay
Étudiante en enseignement
C’est le test de certification en français pour l’enseignement que nous appelons affectueusement (ou pas) le TECFÉE. C’est le cauchemar de plusieurs élèves au BAC. Pour éclairer les humains qui n’ont pas à subir ce test, je vous explique. Que tu sois en enseignement au préscolaire et en éducation primaire, en enseignement de l’éducation physique, en enseignement de l’éthique et culture religieuse au secondaire ou encore en éducation en anglais langue seconde, tu dois passer ton TECFÉE. Il ne faut pas oublier que tu dois l’avoir réussi avant de pouvoir faire ton 3e stage. Si tu l’échoues, je suis bien désolée, mais tu ne vas pas en stage. Attends et recommence. De l’aide est fournie, comme le CARÉ à l’UQAM, mais pas assez utilisée. Certes, ce n’est pas au même degré que nous utilisons la langue, mais tous les programmes en enseignement ont un double seuil de réussite de 70 % (mis à part anglais langue seconde qui a un seuil à 55 %). Par double seuil, je parle qu’il y a deux volets à cet examen. Une partie sur les codes linguistiques : toutes les notions de la langue française peuvent être abordées, soit la syntaxe, la ponctuation, la morphologie (la morpho-quoi?), les verbes, les accords, les définitions et sans oublier les fameuses expressions. Ensuite, après le questionnaire de 60 questions à choix de réponses, tu dois faire une rédaction. Tu écoutes une entrevue portant sur un sujet relié à l’éducation et tu dois écrire un texte de 350 mots minimum (petit conseil : n’en fais pas plus) en ajoutant un commentaire personnel pertinent (Selon qui? On ne le sait pas). En moins de temps pour le dire, tu payes 70 $ à ta première passation et 80 $ pour la seconde, la troisième, la quatrième et ça peut continuer longtemps comme ça…
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Mon cher Gabriel,
Image par Andrew Lloyd Gordon de Pixabay
Gabriel Gaudreault
Enseignant en formation professionnelle
https://leblogueduprof.com
D’abord je veux te féliciter pour ton nouveau poste d’enseignant en formation professionnelle. Ton travail acharné et ton désir du travail bien fait a enfin payé. J’ai décidé de t’écrire cette lettre afin de te rendre plus avisé face au monde de l’éducation dans lequel tu t’apprêtes à embarquer.
Parce que, vois-tu, nouvel enseignant que tu es, je sais pertinemment que tu es animé d’une passion incommensurable. Ton désir de changer le monde, ta grande volonté d’aider ton prochain jumelé à la flamme qui t’anime tant, seront tes plus beaux atouts dans ton nouvel emploi. Aujourd’hui, mon cher Gabriel, tu commences une étape importante de ta carrière, tu bouleverseras l’existence de plusieurs êtres humains. Oui, car si le médecin sauve des vies, toi tu auras l’occasion de les modeler en partie.
Cependant, prend bien garde, jeune enseignant, car malgré l’honorable mission dont tu es maintenant doté, tu te devras d’éviter des pièges dans lesquels beaucoup de tes prédécesseurs sont tombés. Ne deviens surtout pas l’un de ces enseignants blasés dans un système scolaire où la passion et le désir de changement sont trop souvent perçus comme des menaces. Continue plutôt de croire en la réussite de tous et chacun comme tu sais le faire, garde ta foi en l’être humain, TOUS les êtres humains. Ne te laisse surtout avoir par toutes ces étiquettes qui peuvent aisément biaiser ton jugement.