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Opération prise de contact : une réussite!
Image par Karolina Grabowska de Pixabay
Enseignante au secondaire
En raison de la situation actuelle, il nous a été demandé à nous, les enseignants ainsi que plusieurs intervenants (TES, psychologues, psychoéducateurs), de faire une première prise de contact avec nos élèves afin d’assurer le suivi. Si, au départ, je n’étais pas certaine de la forme que prendrait ce premier contact avec mon groupe tuteur (Est-ce que je devrais essayer de les contacter par courriel ou de me créer une page enseignante ou un clavardage de groupe?) et que je n’étais pas très chaude à l’idée de téléphoner chez les gens parce que cela me rendait nerveuse (Vais-je les déranger? Trouveront-ils cela pertinent?), je me suis ravisée et j’y suis allée de cette méthode.
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Alexandra Coutlée, Covid-19 2020, Espaceprof, Gestion du temps, Lâcher prise, Organisation, relation d'aide, Santé mentale
Routine ou pas de routine
Image par DarkWorkX de Pixabay
Alexandra Coutlée
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Le débat est un peu partout sur les réseaux sociaux. Laissez vos enfants vivre le moment présent ou encore, voici une routine pour vos enfants du matin au soir. Certains jugent la routine horrible, d’autres jugent que le laisser-aller fera prendre du retard aux enfants.
De mon côté, je suis seule avec mon conjoint à la maison. Lorsque l’annonce m’a été faite que, en tant que conseillère pédagogique, j’allais faire du télétravail et que, pour l’instant, je pouvais « mettre mes dossiers à jour » en attendant les prochaines consignes, j’ai tout de suite établi un horaire. Je me suis forcée toute la semaine à m’habiller et « m’arranger » chaque matin et j’ai combattu l’envie de m’habiller en mou. J’ai établi un horaire entre 8h et 16, parti des minuteries pour m’octroyer des pauses et respecté mon heure de dîner. J’ai fait la liste des projets possibles et… des imprévus sont arrivés et je les ai mis de côté.
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Je m’ennuie…
Image par Anemone123 de Pixabay
Enseignante au secondaire
L’accueil à la porte. Les discussions du lundi sur la fin de semaine. La compétition des verbes avant le test de cycle. Les ateliers de roman. Les petits moments de la routine de classe. Notre routine. Ma routine.
La vérité est que, en ce temps de pause, je m’ennuie de ma routine (déjà!), mais surtout : je m’ennuie de mes élèves.
Je m’ennuie de les voir entrer en classe, de les accueillir.
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Alexandra Coutlée, Apprentissage, Climat de classe, Covid-19 2020, Enseignement positif, Espaceprof, relation d'aide
La pression disparue des évaluations
Image par S. Hermann & F. Richter de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Les débats sont bien présents sur les réseaux sociaux. Beaucoup de questionnements restent sans réponse et sans solution. Les enseignants sont présentement bombardés de ressources, d’articles sur des activités à faire à la maison, sur des outils autrefois payants qui offrent présentement une gratuité. Pour plusieurs, tout ça est très angoissant… On ne sait pas par où commencer.. ou même si on doit commencer! Rien n’est clair. Nos repères sont flous.
Les examens du ministère ayant été annulés, on peut souffler un peu. Nous n’avons pas cette pression de devoir à tout prix “couvrir la matière” qui se retrouvera à l’examen. Et si cette pression de résultats et d’examens disparue nous aidait, en tant qu’enseignant, à découvrir une autre façon de faire? Je ne sais pas pour vous, mais ce que j’aimais le plus dans mon rôle d’enseignant n’était pas la surveillance des examens de fin d’année… Trois heures à marcher dans les rangées… Ce n’était pas non plus cette correction de fin d’année interminable où mes commentaires ajoutés ne servaient à rien d’autre qu’à justifier ma note si jamais on la contestait…puisque les élèves ne reverraient jamais cette copie.
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Aujourd’hui, j’ai pleuré.
Image par Martin Eklund de Pixabay
Enseignante au secondaire
Oui, je suis probablement SPM. Oui, je suis sur le bord de devenir folle à force de ne voir personne. Oui, je suis hyper anxieuse face à ce qu’on vit tous actuellement. Mais ce n’est pas à cause de ça que j’ai pleuré.
Je faisais ma marche dans une ville endormie où régnait un calme totalement inhabituel en plein jeudi après-midi. Je suis passée devant une maison décorée d’un arc-en-ciel dessiné de la main d’un enfant. J’ai eu une boule dans la gorge. Puis j’ai poursuivi mon chemin. J’ai croisé une deuxième maison, décorée elle aussi d’un arc-en-ciel. Une larme a coulé sur ma joue. Puis une autre, et encore une autre. Le torrent, toi chose!
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L’école comme refuge: ces élèves en détresse psychologique
Image par Ulrike Mai de Pixabay
Enseignante au secondaire
Depuis l’éclosion du coronavirus au Québec et l’arrêt des cours, je ne peux m’empêcher de penser à ces élèves en détresse. Ces élèves pour qui l’école est un refuge. Un refuge contre la solitude, l’ennui, les pensées négatives envahissantes, la violence, l’anxiété.
C’est que dans les réseaux sociaux, on s’intéresse surtout à l’aspect académique. Aux notions qui ne seront pas enseignées. Aux savoirs qui seront oubliés. Aux compétences qui ne seront pas complètement développées. Mais quand est-il du reste?
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Alexandra Coutlée, Covid-19 2020, Décrocher, Développement professionnel continu, Entraide, Espaceprof, Formation, Gestion du temps, Lâcher prise, relation d'aide, Santé mentale, Santé Physique
Vivre et laisser vivre
Image par StockSnap de Pixabay
Fondatrice, conseillère pédagogique en intégration du numérique au primaire et au secondaire
Nous vivons tous ensemble, quelque chose qui sort de l’ordinaire. Il faut donc se tenir les coudes (métaphoriquement, bien sûr). Je me désole de voir comment plusieurs sont durs envers leurs collègues sur les réseaux sociaux. Certains enseignants ont choisi d’envoyer des idées de jeux à faire à la maison, d’autres d’envoyer une vidéo aux élèves pour les rassurer. Certains ont choisi de prendre cette pause comme une pause complète et de déconnecter complètement.
J’ai intitulé ce billet vivre et laisser vivre. Bien sûr, dans le contexte que nous vivons, il faut présentement s’empêcher de vivre notre vie normale pour permettre à d’autres… de vivre. J’ai choisi cette expression plutôt pour nous rappeler d’être bienveillants les uns envers les autres. J’appelle donc au respect et vous propose de laisser chacun vivre ce moment à sa façon, tout en respectant, bien sûr, les demandes du gouvernement.
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La convocation en réunion que tu ne veux jamais avoir
Image par S. Hermann & F. Richter de Pixabay
Enseignante au secondaire
C’était un lundi. En 2012. Un p’tit lundi de début de février. La journée avait été bizarre. Un collègue prof de français était absent, mais tout le personnel trouvait curieux qu’il n’ait pas pris la peine de le signaler. Aucun appel le matin, pas de travail pour ses élèves….
En fin de journée, on reçoit une convocation à une réunion extraordinaire obligatoire pour tous et c’est là que l’onde de choc traverse la salle. Notre collègue s’est enlevé la vie la veille. Dans mon cas, ce collègue était un ami. Un super prof que les élèves adoraient. Après la peine ressentie, on se met en mode action: Que s’est-il passé ? Comment se fait-il que je n’aie rien vu venir ? Comment les élèves vont-ils réagir à cette nouvelle atroce ? Est-ce que la journée du lendemain se déroulera comme d’habitude ?
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Comment régler un conflit avec un(e) collègue?
Image par Gerd Altmann de Pixabay
Nadia Bélanger
Enseignante au secondaire
Au travail, comme dans la vie, il est normal de rencontrer des conflits avec les autres. L’important, c’est de les régler pour se sentir mieux avec nous-mêmes, mais aussi pour que l’autre personne impliquée se sente mieux. Cela est une belle preuve d’empathie, d’humilité, de maturité et de respect.
Évidemment, cela n’est pas une chose facile à faire, cela demande de la volonté à vouloir changer la situation conflictuelle. Voici des étapes qui peuvent vous aider:
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Écouter pour comprendre (pas pour répondre)
Image par rawpixel de Pixabay
Nadia Bélanger
Enseignante au secondaire
Vous êtes-vous déjà demandé si vous écoutez pour comprendre ou si vous écoutez pour répondre?
Avec la direction
Les directions d’école et les enseignants peuvent avoir des points de vue différents sur les situations. C’est normal, leurs angles d’approche sont différents. C’est comme si vous aviez quelqu’un qui vous regardait de face, et l’autre, de derrière: l’un verrait votre visage, et l’autre, vos cheveux. D’où l’importance d’essayer de bien s’écouter pour comprendre les points de vue. Se mettre sur un mode défensif, en répondant rapidement pour faire valoir son propre point de vue, ne contribue pas à la recherche d’un compromis ou d’une solution.
Avec les collègues