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Faisons tomber les étiquettes


Nadia Bélanger

Enseignante au secondaire


Dès la première rencontre de niveau, les premières étiquettes sont données aux élèves: « bavard », « trop d’attitude », « paresseuse ».

Dès la première semaine, les nouveaux enseignants ne sont pas épargnés, étiquetés rapidement: « va être bon », « veut se faire aimer » , « prend beaucoup de place ». On ne tarde pas non plus à leur faire part des étiquettes des anciens: « les élèves l’adorent », « a l’air bête ».

Il y a des étiquettes qui sont utiles pour l’enseignant(e), car elles permettent d’éviter des situations embarrassantes ou des réactions inadéquates envers certains élèves ou des collègues qui ont des problématiques particulières.

Pour les autres, il faudrait avoir une réflexion sérieuse, car les étiquettes négatives peuvent avoir des conséquences néfastes, autant pour l’enseignant(e) que pour l’élève. En effet, selon la théorie de l’effet pygmalion, le jugement que l’on porte envers une autre personne (ou soi-même) conditionne son comportement. En d’autres mots, les étiquettes négatives ont tendance à renforcer les comportements négatifs des autres ou nos propres comportements.

Nous sommes plus, enseignants et élèves, que des étiquettes. Une étiquette ne devrait pas définir l’entièreté d’une personne. 

Faisons tomber les étiquettes.

Quand un(e) élève ou un(e) collègue est étiqueté(e) comme étant « le fatiguant », « l’anxieuse », « le mou », avez-vous une idée de comment ils peuvent se sentir? Ils ne sont pas dupes: ils connaissent leurs étiquettes ou les ressentent, et surtout celles dont ils ont hérité du jugement des autres.

Servons-nous de leurs étiquettes pour aller plus loin, pour les aider.

« Le fatiguant » a peut-être besoin d’aide sur le plan des habiletés sociales? S’il est fatiguant depuis 4 ans, c’est peut-être parce qu’on n’a pas pris le temps de lui faire faire une introspection sur ses comportements? « L’anxieuse » a peut-être besoin qu’on lui dise qu’on voit autre chose en elle que du stress? Elle a peut-être besoin qu’on l’écoute pour être en mesure de s’adapter à ses besoins ou pour mieux la soutenir?

Allons voir ce qui se cache sous l’étiquette. Allons plus loin. Allons voir le positif derrière. 

Faisons tomber les étiquettes, nous sommes tous plus qu’un mot. 

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Et vous? Avez-vous déjà été victime d’une étiquette? Comment vous êtes-vous senti(e)? Partagez-nous votre expérience en commentaire.

Tu es enseignant.e et tu aimerais faire un jeu en classe avec tes élèves pour « faire tomber les étiquettes », écris-moi en privé, je te donne les détails!

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